Auteur : lesextravacances

Le 22/09/15

Enfin, nous avons quitté Sète le vendredi 18 septembre avec 15 jours de retard sur notre planning. En cause, cette pièce du génois qui nous a été livrée tardivement.

Nos parents, déjà présents la veille de notre départ, nous ont accompagné jusqu’au bout. Il y a 5 ponts à passer pour sortir de Sète et qui s’ouvrent à une heure bien précise (10h30 pour le premier et 11h30 pour le dernier). Ils ont débarqué sur le port de Sète. Mamie Jo n’a pas pu se retenir de verser quelques larmes. C’est dur pour eux de se séparer, pour une si longue période, de leurs petits-enfants.

La météo était bonne : grand soleil et un peu de vent. Il nous a fallu 40h de navigation non-stop pour rejoindre Majorque aux Baléares. Nous avons donc dû veiller à tour de rôle lors des 2 nuits. J’ai fait mes premiers quarts. Lors de la première nuit, toute seule aux commandes, j’avais comme consigne de réveiller le capitaine à partir de 20 nœuds. Chose que je n’ai pas faite car il dormait à peine depuis 1h30 quand le cadran affichait 24 nœuds. J’ai patienté en surveillant constamment la voile puis j’ai paniqué à 30 nœuds. Je n’ai pas eu besoin de le réveiller car le tangage de Vaga l’a fait pour moi. La seconde nuit, le vent est tombé. Nous étions au moteur. J’étais un peu plus sereine. En journée, j’ai pu faire l’école aux enfants qui se croyaient en vacances. Robby, notre chien, a dormi tout le long. Il ne se réveillait que pour manger. Pour ses besoins, nous avons trouvé LA SOLUTION : Robby porte des couches de bébé qu’il supporte parfaitement.

Franchement, c’est 2 jours au milieu de l’océan se sont bien déroulés et même je trouve que le temps est très vite passé. Nous avons croisé un groupe de dauphins qui chassaient. Malheureusement, ils ne se sont jamais décidés à venir jouer autour du bateau.

Nous sommes arrivés de nuit au port de Soller. Pas mal de bateaux étaient déjà au mouillage mais en se faufilant entre, nous avons pu nous faire une belle place. L’ancre jetée, nous sommes allés nous coucher. Quelle belle surprise au matin de découvrir ce ravissant petit port où le temps semblait s’être arrêté. Presque on pouvait imaginer apercevoir sortir de l’hôtel sur la plage Gabin et Ventura.

Une journée plage s’imposait. Facile, un petit coup d’annexe et hop déjà à terre. Tout le monde était bien content, surtout le chien, de se dégourdir les pattes. Nous avons décidé de rester dans ce petit port 2 nuits pour récupérer de notre navigation. Et puis surtout les enfants étaient impatients de goûter une vraie paëlla. Chose faite, nous avons levé l’ancre et fait le plein d’essence. Notre prochain cap est Andratx, un autre petit port un peu plus au sud de Majorque.

Nous sommes partis de Sète avec le réservoir d’eau plein soit 600L. A ce jour, nous sommes à 330L. Presque la moitié de consommée en 4 jours. C’est beaucoup trop ! Et pourtant j’ai réappris à faire la vaisselle et à prendre une douche rapide. En prévision de la traversée de l’Atlantique, il va falloir sérieusement faire mieux. Surtout que nous serons 7 et non 4 !

Le 18/09/15

De retour à Navibois, nous devions poursuivre les réparations du bateau pendant quelques jours puis enfin prendre définitivement le large. Des pièces à changer ou à réparer. Rien de bien compliqué mais nous avions oublié de prendre en compte les délais de livraison de certaines pièces. Coincés à Sète, nous prenons notre mal en patience et essayons de relativiser : Y a pire comme endroit et puis nous avons tout notre temps !

Les enfants ont fait leur rentrée des classes sur le bateau. Le matin est destiné à l’école, l’après-midi à la découverte: plage sétoise, arrière-pays sétois (Pézenas, lac du Salagou)… Les cours du CNED sont biens faits. Les manuels sont simples à utiliser et les applications en ligne permettent d’approfondir les leçons.Encore faut-il qu’il ait du wifi !

Notre départ est prévu pour cette semaine. Mais là encore ça va dépendre des vents !!!

Le 28/08/15

L’envie de naviguer devenait de plus en plus forte. Les principales réparations étant réalisées, nous pouvions enfin prendre la mer. Nath et pierre, nos futurs coéquipiers pour la transat, ont embarqué le 16/08/15. Nous voilà partis pour 10 jours de croisière. Le but de cette navigation était bien sûr de prendre du bon temps mais aussi d’apprivoiser notre catamaran. Le plan de navigation était simple : se rendre à Porquerolles. Pour atteindre notre cap, nous avons fait escale à Port-Camargue tout d’abord puis à l’île de Frioul (un joli port avec une vue impressionnante sur Marseille), à Cassis et enfin à Brégançon. Ce dernier mouillage reste, pour moi, mon préféré. La plage de Brégançon est une merveille : sauvage, arborée et eau cristalline. C’était l’endroit idéal pour sortir les paddles.

Lors des navigations la météo était bonne. Le capitaine n’a pas hésité à hisser la grande voile et à tirer des bords. La vie à bord s’est organisée tranquillement. Laurent et Pierre s’occupaient essentiellement du pilotage et des manœuvres. Nath et moi-même avons organisé l’avitaillement à chaque escale, préparé les repas et bien sûr peaufiné notre bronzage et terminé nos bouquins. Les enfants, quant à eux, ont redécouvert des jeux de société et de cartes. Nous n’avons raté aucun apéro. Le Puech haut Rosé et le Bouzon étaient toujours frais.

 

La météo a changé à Porquerolles : Avis de grand frais ! Notre mouillage a été sécurisé par le capitaine. L’ancre bien accrochée, le bateau n’a pas bougé pendant 2 jours malgré des nuits bien agitées à cause de la forte houle et du vent. Nous avons quand même pu faire un tour de l’île en vélo. Les enfants ont adoré.

Au bout de 2 jours, une accalmie, nous a permis de rejoindre Sanary sur mer. Nous devions y rester 1 nuit mais un fort mistral nous a obligé à y séjourner 1 nuit de plus. Un contretemps qui fut en fait très agréable car Sanary a beaucoup de charme avec son joli port de pêche et ses petites rues commerçantes.

Pour rejoindre Sète, nous avons fait un dernier mouillage dans la baie de Caro puis après une journée de navigation, nous étions de retour au chantier de Sète.

Nath et Pierre sont repartis sur Annecy. Leurs vacances touchaient à leur fin. Les au-revoir ont été difficiles et mouillés. Pas facile de se quitter après d’aussi bons moments passés ensemble. Il nous faudra attendre 3 bons mois avant de nous retrouver au Cap Vert pour la traversée de l’Atlantique.

Le 15/08/15

Le 01/08/15, nous avons pris possession de Vaga à Port Leucate, un beau catamaran de 13,40m qui est devenu notre habitation principale. Caro et Benoit, les propriétaires du bateau, nous attendaient. Caro m’a tout d’abord fait visiter Vaga car c’était la première fois que je posais les pieds sur le bateau. Laurent l’avait déjà découvert lors d’un précèdent voyage au Maroc où Vaga avait passé l’hiver. Bien entendu, j’ai de suite été conquise par ce merveilleux bateau.

Quelques travaux étaient nécessaires pour parer Vaga à 1 an de navigation en toute sérénité. Nous avons donc ramené Vaga au chantier Navibois situé au parc aqua technique de Sète. En 15 jours les réparations essentielles ont été réalisées. Pendant que Laurent et Benoit s’occupaient de coordonner les différents artisans et participaient aux travaux, j’ai profité de ces quelques jours pour aménager Vaga et trouver une place à chacune de nos affaires. Les premiers temps Vaga était à quai. La mise hors d’eau du bateau a été un spectacle impressionnant mais aussi très stressant : 14T à soulever avec une grue ! C’était quand même notre maison qui se balançait au bout de cette corde dans le vide !

Une fois Vaga remis à l’eau, Caro et Benoit nous ont quitté pour rentrer chez eux en Belgique. Nous avons reçu nos amis et famille impatients de connaitre notre nouvelle maison. Beaucoup ont été surpris du grand espace et des commodités qu’offre notre catamaran. En effet, outre le frigo et la plaque de cuisson, nous disposons d’un congélateur, d’un lave-linge et d’un lave-vaisselle ! Les 3 cabines sont spacieuses et chacune dispose d’un grand lit de 200×160. J’ai même le luxe d’avoir un dressing et une vraie salle de bain.

 

Céline et Cédryc ont été les premiers à y séjourner 2 nuits. Cette petite expérience leur a prouvé, je pense, que Vaga possède tout le confort nécessaire et qu’on y dort comme un bébé. Les voilà rassurés. Ils nous laissent partir le cœur un peu plus léger.