Saint-Vincent

Le 09/01/16

Pour rejoindre les Grenadines, nous avons fait une escale pour la nuit à Sainte Lucie. Nous sommes retournés avec plaisir au mouillage de Marigot Bay. Mais pas le temps d’en profiter, tôt le lendemain matin, nous avons repris la mer. Dans l’après-midi, nous sommes arrivés à Saint Vincent et nous avons mouillé à Chateaubelair Bay. Il pleuvait à notre arrivée, ce qui rendait le paysage encore plus austère. Saint Vincent est une île volcanique avec essentiellement des plages de sable noir qui sont restées sauvages et la végétation y est très luxuriante. Le tourisme est peu développé à cause de la mauvaise réputation de l’île auprès des visiteurs, suite à l’attitude assez « pressante » des locaux. Ainsi beaucoup de plaisanciers l’évitent et préfèrent se rendre directement à Bequia (la première île des grenadines au sud de Saint Vincent).

WP_20160109_13_57_41_Pro 1 (2)

WP_20160109_14_01_18_Pro 3 (2)

Effectivement à notre arrivée dans la baie, nous avons bien eu un comité d’accueil. Un jeune garçon, George, nous a indiqué où mouiller puis deux pécheurs sont venus nous vendre du poisson. Nous les avons trouvés fort sympathiques ! George, nous a proposé de nous conduire, le lendemain, au Dark view falls (cascade). Nous avons également acheté, pas trop cher, un beau poisson aux pécheurs. La balade avec George était très chouette (nous avions la cascade que pour nous) et le poisson délicieux ! Comme quoi, il ne faut pas toujours se fier à tout ce qui se raconte !

WP_20160109_15_01_22_Pro 1 (2)WP_20160109_15_05_29_Pro 1 (2)WP_20160109_15_07_00_Pro 1 (2)WP_20160109_15_08_33_Pro 1 (2)P1060100P1060105thumb_IMG_2699_1024WP_20160109_15_26_04_Pro 1 (2)WP_20160109_15_29_25_Pro 1 (2)WP_20160109_15_30_03_Pro 1WP_20160109_15_31_26_Pro (2)WP_20160109_15_32_06_Pro 1 (2)WP_20160109_15_33_01_Pro 1WP_20160109_16_56_40_Pro 1WP_20160109_16_56_50_Pro 1 (2)

Dès notre retour de la cascade, nous avons quitté cette baie. En longeant la côte, nous sommes passés devant Wallilabou Bay devenue célèbre depuis qu’elle a servi de décor au tournage du film « le pirate des Caraïbes ». A ce qu’il parait, certaines bâtisses bordant la plage sont restées aménagées dans une architecture factice, donnant l’illusion d’un repaire de flibustiers. Nous ne nous sommes pas arrêtés, pressés de rejoindre les îles carte postale des grenadines. Par contre, nous n’hésiterons pas à faire une nouvelle escale à Saint Vincent à notre retour, certainement au sud pour découvrir Young Island et Blue Lagoon, les seules baies de sable blanc de l’île. En attendant, Bequia sera la première île des grenadines de Saint Vincent que nous visiterons.

WP_20160109_20_14_59_Pro 1 (2)WP_20160109_20_15_18_Pro 1 (2)

La Martinique

Le 07/01/16

Nous sommes restés 10 jours en Martinique. Nous avons séjourné à la marina du Marin. Cette escale n’était pas du tout touristique. L’objectif était de débarquer Pierre, Nath et Thomas pour qui le voyage se terminait et de préparer Vaga pour la seconde partie de notre aventure aux Grenadines. Cette marina était le lieu idéal car elle est considérée comme la plus grande des Antilles. Autrement dit, on trouve tout au Marin ! Pendant que Laurent faisait l’entretien des moteurs (huile, gasoil, filtres, pompe à eau…) et recherchait un réparateur pour l’affichage du pilote automatique (il nous avait lâché au cours de la remontée de Sainte Lucie), j’ai entrepris un gros nettoyage de l’intérieur du bateau. Après 1 mois passé au Cap Vert à manquer d’eau plus 3 semaines à vivre à 7 à bord, j’étais vraiment heureuse de me tuer à la tâche. Ceux qui connaissent mon côté maniaque ne seront pas surpris du pied que j’ai pris à frotter, épousseter, trier, ranger et lessiver ! J’ai également profité de faire un méga avitaillement en produits français. Ainsi pour le jour de l’an, nous avons pu nous aussi manger du saumon fumé, du foie gras et boire du champagne ! J’ai pu aussi emmener Thomas chez le coiffeur. J’avoue, j’avais un peu peur du résultat mais après 3h d’attente (pas trop stressé en Martinique), il était beau comme un camion!!

WP_20160106_17_18_59_ProWP_20160106_17_20_46_ProWP_20160106_17_18_46_ProWP_20160106_17_04_37_ProWP_20160106_17_06_23_ProWP_20160106_17_04_47_ProWP_20160106_17_05_59_Pro

WP_20151230_00_42_43_ProWP_20160103_17_32_43_ProWP_20151231_01_48_33_ProWP_20160104_00_37_44_Pro

thumb_IMG_2689_1024

Le lendemain de notre arrivée, nous avons eu l’agréable surprise de voir arriver sur le même quai que nous, nos copains Emmanuelle, Nicolas et leurs 4 garçons sur crussing bird. Depuis, la Gomera où nous nous étions rencontrés, nous n’avons fait, par la suite, que nous louper au Cap Vert ! Nous désespérions vraiment de les retrouver. Les enfants étaient vraiment contents de se revoir et nous de fêter ensemble le 31 ! Nous avons passé une excellente soirée très arrosée au champagne, au rosé (et oui c’est encore l’été ici !) et au rhum.

WP_20160101_00_58_35_Pro

WP_20160101_02_32_55_Pro

P1060093

Lors de notre séjour, nous avons, tout de même, pu profiter de la magnifique plage du club Med située à la pointe du Marin. Nous nous y rendions en Annexe depuis la marina.

WP_20160103_20_01_49_ProWP_20160103_21_17_12_ProWP_20160102_22_04_08_Pro

thumb_IMG_2685_1024

Les jours passaient et Laurent désespérait de trouver un réparateur pour l’affichage du pilote automatique et pourtant ce n’est pas faute d’avoir fait le tour de tous les ships du coin qui ne lui proposaient que la pièce neuve à la vente. Le huitième jour, enfin, nous avons trouvé notre sauveur : David ! A son compte, il effectue différents travaux d’électricité sur les bateaux à la marina et sur Saint Anne. Pas de boutique, il trouve ses clients par le bouche à oreille.

Vaga, enfin prêt, nous avons pu quitter la marina et mouiller pour notre dernière nuit à Saint Anne située en face du Marin. J’ai adoré la minuscule plage du village et nous avons mangé d’excellentes grillades dans un petit resto très local dont la terrasse s’improvise la nuit tombée sur les quais de la gare routière.

WP_20160106_17_23_07_ProWP_20160106_20_16_03_ProWP_20160106_20_17_52_ProWP_20160106_20_16_34_ProWP_20160106_22_14_35_ProWP_20160107_01_00_47_Pro 1

A part le Marin et Saint Anne, nous n’avons pas visité la Martinique mais nous avons prévu d’y retourner lorsque nous remonterons des grenadines. Nous connaissons déjà cette île pour y être déjà venu en simple touriste terrien y a quelques années. Il y a certains coins que je souhaite vraiment revoir comme les Anses d’Arlet dont je garde un excellent souvenir.

 

 

 

Sainte Lucie

Le 29/12/15

Nous avons quitté assez rapidement la Barbade pour Sainte Lucie. Nous avons navigué de nuit. La mer était déchainée avec des rafales de vent atteignant 40 nœuds. Au petit matin, nous étions bien contents d’apercevoir l’île et enfin de pouvoir s’abriter au mouillage. Notre première escale fut au village de la soufrière situé juste derrière les deux pitons, véritables pains de sucre volcaniques. Le paysage était époustouflant avec cette végétation exubérante couvrant des montagnes spectaculaires.

IMG_1037

WP_20151224_16_55_28_ProWP_20151225_16_19_02_ProWP_20151225_16_19_21_ProWP_20151224_21_13_08_Pro

Dès notre arrivée dans la baie, un boat boy, prénommé Jean-Claude, s’est occupé de nous. Il nous a réservé un restaurant pour le réveillon de noël le soir même puis nous a organisé notre excursion du lendemain. Nous avons ainsi pu découvrir les Sulphurs springs et nous baigner dans les sources sulfureuses chaudes (eau à 38°) après s’être recouverts de boue. Nous nous sommes également arrêtés aux cascades Diamonds Botanical Gardens, histoire de faire un petit plouf dans une eau un peu plus fraiche.

WP_20151225_01_17_57_ProWP_20151225_01_17_10_ProWP_20151225_03_05_29_ProWP_20151225_03_06_20_Pro

WP_20151225_16_42_06_Pro

WP_20151225_16_42_48_Pro

WP_20151225_14_24_13_ProWP_20151224_21_13_28_Pro

WP_20151225_14_18_54_ProWP_20151225_14_18_49_Pro

A notre retour au bateau, pour le grand bonheur des enfants, papa noël était passé pendant notre absence et avait déposé pleins de cadeaux au pied de notre minuscule sapin !

WP_20151224_16_54_30_Pro

WP_20151225_14_00_41_Pro

Notre seconde escale fut à Marigot bay, la crique carte postale. Le mouillage se fait au cœur de la marina sur bouée payante. Tout autour se dressent des restaurants et bars flottants. Nous étions placés juste en face de la petite langue de sable blanc bordée de cocotiers. Nous avons pu profiter de la magnifique piscine à débordement du luxueux hôtel Marina Village.

WP_20151227_13_41_04_ProWP_20151227_13_39_21_Pro

IMG_1050

WP_20151227_13_38_47_ProWP_20151227_13_39_37_Pro

P1060082P1060090P1060091P1060088P1060083P1060086P1060084

P1060081IMG_2666

WP_20151227_16_10_01_Pro

WP_20151227_16_24_44_Pro

WP_20151227_16_25_48_ProWP_20151227_16_12_05_Pro

IMG_2662

WP_20151227_16_11_23_Pro

IMG_2659IMG_2665

DCIM100GOPRO

WP_20151226_17_02_25_Pro

WP_20151229_02_33_45_Pro

WP_20151229_02_34_20_ProWP_20151229_02_35_08_Pro

WP_20151228_01_19_53_Pro

Notre dernière escale sur Sainte Lucie fut à Rodnay bay, lieu beaucoup plus touristique car cette large baie est principalement occupée par des complexes hôteliers. Nous y sommes restés une seule nuit.

WP_20151229_16_23_36_ProWP_20151229_16_41_38_ProWP_20151229_16_44_13_Pro

WP_20151229_16_41_12_ProWP_20151229_14_10_23_ProWP_20151229_14_21_57_Pro

WP_20151229_14_12_21_Pro

Après avoir fait le plein de gasoil, nous avons pris le large pour rejoindre la Martinique. Nous espérons séjourner à la marina du Marin. Vaga a besoin d’un bon nettoyage et d’un bon rinçage. C’est le moment également pour Nath, Pierre et Thomas de nous quitter.

Petite parenthèse

Pour noël, nous avons reçu un paquet de Gull, Fred, Chacha et Edgard, nos cousins savoyards. Quelle gentille attention ! Dans ce paquet, nous avons trouvé 4 bonnets d’hiver avec un défi : « porter ces bonnets une journée entière pour nous ré imprégner de nos racines ! ». C’est tout eux ça ! Et comme ils nous connaissent bien, c’est bien sur un défi que nous avons relevé. Voici pour preuve, des photos de cette journée passée aux Caraïbes avec nos bonnets sur la tête.

8h : Petit dej

WP_20151227_14_11_06_Pro

10h: Fabrication du pain

WP_20151226_14_34_50_Pro

11h: Navigation

WP_20151226_21_03_44_Pro

Et jeux pour les enfants

WP_20151226_14_51_41_Pro

WP_20151226_21_04_19_Pro

13h : Café

WP_20151226_19_54_39_Pro

14h: Baignade

WP_20151226_20_06_23_Pro

15h: Bronzage

WP_20151226_20_16_04_Pro

16h:  Arrivée à la Marina et rebaignade

WP_20151227_16_23_48_Pro

17h: On se dessale à la piscine

WP_20151227_19_46_55_Pro

18h: Courses

WP_20151227_15_36_23_Pro

19h : Douchet à la marina

WP_20151227_00_08_04_ProWP_20151227_00_08_52_Pro

20h: Apéro et repas

WP_20151227_00_54_41_ProWP_20151227_00_57_21_Pro

22h: Disco

WP_20151227_01_53_13_Pro

23h: Lavage de dents

WP_20151227_04_38_21_Pro

23h30: Dodo

WP_20151226_14_50_41_Pro

WP_20151227_04_41_14_ProWP_20151227_04_45_53_Pro

Bien entendu, ils ne pouvaient pas y échapper, à notre tour, nous leur avons lancé un défi : « trouver 4 maillots de bain bien pourris et nous faire vivre une journée de janvier enneigée ». Histoire à suivre… (S’ils me l’autorisent, je diffuserai leurs photos).

WP_20151229_02_36_48_Pro

La Barbade

Le 24/12/15

Après 16 jours de navigation, nous sommes enfin arrivés à la Barbade. Quel bonheur de revoir enfin la terre ! Le mouillage à Carlisle Bay était très sympathique. Nous avions une belle vue sur la plage de Bridgetown. Nous avons retrouvé aussi avec joie nos copains bateaux (Elisabeth, Gaël, Géraldine et Henri) arrivés 2 jours plus tôt.

20151221_121750336_iOS20151222_151254992_iOS20151222_151330396_iOS20151222_151412324_iOS20151222_182826489_iOS20151222_183054567_iOSWP_20151221_14_54_10_ProWP_20151221_14_53_57_ProWP_20151222_12_48_58_Pro

A peine l’ancre jetée, l’annexe a été vite mise à l’eau car nous étions très impatients d’aller à terre. Nous avons assez vite fait le tour de la ville car à part des Duty free, elle ne présente que peu d’intérêt. Pour le plus grand bonheur des enfants, nous avons pris notre premier repas à terre dans un burger king. En même temps, c’était difficile de leur refuser car on en trouvait à chaque coin de rue.

WP_20151220_19_46_55_Pro

WP_20151222_17_29_32_ProWP_20151222_17_29_19_ProWP_20151222_17_29_04_ProWP_20151222_17_28_55_ProWP_20151222_17_28_26_Pro

WP_20151222_03_33_47_Pro

Dès le lendemain de notre arrivée, nous étions obligés de faire un bon avitaillement. Nous n’avions plus grand-chose dans les placards et surtout nous rêvions de fruits et légumes ! Pendant, que Nath, pierre et moi-même faisions les courses, Laurent et les enfants pirataient de l’eau sur les quais de la marina. Ils ont pu ainsi remplir plusieurs bidons sans se faire remarquer.

WP_20151222_17_27_46_Pro20151222_143606126_iOS20151222_142835672_iOS20151222_141631186_iOS20151222_140038226_iOS

Nous nous sommes ensuite accordés un après-midi détente dans un club sur la plage. Pendant que les enfants essayaient les différentes installations aquatiques, nous nous profitions du wifi.

WP_20151222_21_18_34_ProWP_20151221_15_55_38_ProWP_20151221_15_55_27_ProWP_20151221_15_53_43_Pro20151222_214759981_iOS20151222_183034192_iOS20151222_183147419_iOS20151222_183107714_iOS20151222_182611652_iOS20151222_182914741_iOS

Nous pensions à notre arrivée passer noël à la Barbade, mais un peu déçus par cette île, nous avons décidé de repartir dès le 3ième jour pour Sainte Lucie. Nous naviguerons de nuit pour profiter d’une journée entière sur place et préparer tranquillement le réveillon de noël.

La traversée de l’Atlantique

Le 20/12/15

Nous sommes deux familles à bord de Vaga pour effectuer la traversée de l’Atlantique. Aux dires des marins, la moyenne est de 15 jours de navigation. J’espère franchement qu’on sera dans cette moyenne. Je sais d’avance que 15 jours en mer, totalement isolés du monde, risquent de nous paraitre un peu long surtout si les conditions de navigation sont mauvaises. Je prie pour que les dieux de la mer et du vent soient avec nous !

thumb_P1060022_1024

Jour 1 (Vendredi 4 décembre 2015) : Départ à 11h30 de Mindelo. La mer est calme et le ciel est un peu voilé. Dommage, on n’aperçoit à peine l’île de Santo Antao, le dernier bout de terre qu’on verra avant 15 jours. Des dauphins nous disent au revoir. La grande voile est hissée. Nous avons un bon vent de 20/25 nœuds. Ca y est, c’est parti pour la transat ! La houle commence à se former en début d’après-midi. J’ai la bonne idée d’initier les enfants à la confection de bracelets brésiliens. J’ai la nausée et eux aussi ! Nath prend un cachet contre le mal de mer mais un peu trop tard. Elle va se coucher. Les enfants sont à plat. Pierre gère. Il se concentre sur la navigation. Il a bien raison. Le capitaine est au top. Nous avons des tonnes de bonnes choses à manger dans les placards mais pour le repas du soir, nous n’avons envie que de riz. Nath est restée couchée dans sa cabine. On la laisse tranquille pour cette nuit. On fera les quarts de nuit à trois.

WP_20151204_13_22_34_Pro

20151205_162756712_iOS

WP_20151204_22_04_51_Pro

WP_20151206_22_16_56_Pro

Jour 2 (Samedi 5 décembre 2015) : La mer est toujours houleuse. Le vent faiblit à 18 nœuds. Le ciel est encore voilé. Pas de quoi se mettre en maillot de bain et se faire bronzer. Nath va mieux. Dans l’après-midi, on pêche 2 belles dorades (2kg et 2,5 kg). Génial, nous mangerons du poisson frais ce soir. Laurent, maintenant expérimenté dans la préparation du poisson, lève de beaux filets. Je les fais mariner dans l’huile d’olive et la coriandre. Je poursuis mon cours sur les bracelets brésiliens. Ça va, la houle est moins forte. Nous faisons tous la sieste à tour de rôle. Je n’ai toujours pas fait école aux enfants. Bizarre, ils ne réclament pas ! La journée passe vite. A la nuit tombée, le capitaine met les moteurs pour recharger les batteries mais surtout parce qu’il n’y a plus de vent (5/6 nœuds). Ce soir, nous sommes 4 pour faire les quarts. Nous avons décidé de faire 3H chacun et nous avons établi un roulement sur 4 jours :

N1 N2 N3 N4
22H- Virginie Nath Laurent Pierre
1H-4H Laurent Pierre Virginie Nath
4H-7H Pierre Virginie Nath Laurent
7H-10H Nath Laurent Pierre Virginie

WP_20151204_15_17_06_ProWP_20151208_14_52_54_ProWP_20151208_14_53_46_Pro20151205_164805340_iOS

J3 (Dimanche 6 décembre 2015) : Toujours pas de vent au petit matin (4/5 nœuds). On garde les moteurs. La voile est affalée. Elle ne sert plus à rien. Le capitaine déprime, il décide de sortir le gennaker (grande voile d’avant genre spi). Avec les moteurs en plus, nous prenons un petit peu de vitesse. Le soleil est au rendez-vous. Il fait chaud. Nous profitons du cockpit. Il y a moins de houle, je fais 2H d’école aux enfants. Je ne peux pas faire plus car ça me rend malade. Nath commence à s’habituer bien qu’elle dorme encore beaucoup. En fin d’après-midi, en prévision de la nuit, le capitaine plie le gennaker et sort le génois. Toujours pas assez de vent pour hisser la grande voile. Nous garderons les moteurs toute la nuit.

WP_20151207_17_30_22_Pro

20151206_161557262_iOS

J4 (Lundi 7 décembre 2015) : La nuit a été très calme. Nous avons toujours très peu de vent. Enfin, dans la matinée, le vent monte à 14/15 nœuds. Le capitaine est content de couper les moteurs, de hisser le grande voile et de ressortir le gennaker. Nous avançons en moyenne à 6 nœuds. C’est correct. Il fait très beau. Nous sortons les maillots de bain. Nath commence a vraiment s’habituer. Elle dort un peu moins. Elle a même fait, ce matin, le ménage du bateau pendant que je dormais. Je poursuis l’école. Le grand Thomas a lui aussi beaucoup de devoirs donnés par ses professeurs. Ça motive un peu mes enfants. La journée passe encore relativement vite. J’ai pas mal cuisiné. C’est important en navigation de bien manger. Ça fait du bien au moral et moi ça m’occupe ! C’est le premier soir qu’on prend l’apéro. Ca y est tout le monde est amariné. Laurent a pris la météo par l’iridium : le vent devrait se stabiliser à 12/15 nœuds pendant les 2 prochains jours puis il devrait forcir. Tant mieux !

WP_20151213_19_41_03_ProWP_20151213_19_42_16_Pro20151205_164814723_iOS

WP_20151207_22_05_40_Pro

Jour 5 (mardi 8 décembre 2015) : La nuit fut agitée. Pendant que je dormais comme un bébé (mon quart ne commençait qu’à 7H00), Pierre, Laurent et Nath se battaient avec un vent totalement instable. De 9 nœuds, il pouvait passer subitement à 25 nœuds. A mon réveil, tout était redevenu normal. Le vent s’est stabilisé à 15/20 nœuds. Il a un peu plu dans la matinée mais l’après-midi est ensoleillé. Nath et Pierre commencent à prendre des couleurs ! Nous avons encore pêché une dorade de 3,5 kg et de 86 cm. Une belle bête ! Cette fois-ci, je la cuisine au curry. Nous avons eu une seconde touche en fin d’après-midi mais le fil s’est cassé à deux doigts de ramener le poisson dans la jupe. C’est Pierre qui tenait la canne. Il était déçu. C’était encore une dorade ! Je n’ai pas pu faire école aux enfants à cause de la forte houle. Heureusement, avec le grand Thomas, ils s’occupent bien. Ils sont supers sympas : Ne se disputent presque pas, ne trouvent pas le temps long, regardent des films, jouent aux cartes et aux jeux de société et dorment beaucoup. Aujourd’hui, le capitaine a fait le point sur notre avancée. Depuis notre départ, nous avons parcouru 593 miles sur 2100 miles soit 30%. C’est encourageant !

WP_20151204_15_17_22_Pro

WP_20151219_22_01_34_ProWP_20151219_22_01_02_Pro 1

Jour 6 (mercredi 9 décembre 2015) : La nuit fut calme. Le vent s’est stabilisé à 15/20 nœuds mais la houle reste importante. Ce matin, Je me suis réveillée patraque. De gros ganglions dans le cou, du mal à déglutir et des points blancs au fond de la gorge. Diagnostic facile : J’ai une belle angine blanche ! Heureusement, j’ai tout ce qu’il faut dans ma pharmacie (merci Thierry !). J’ai pris de suite un antibiotique et un anti-inflammatoire. J’ai dormi pratiquement toute la journée. Ça ira mieux demain. Pendant que je me reposais, Laurent a encore pêché une dorade. Cette fois-ci on va la congeler car on commence un peu à se lasser d’en manger tous les soirs. J’essaie pourtant de varier : dorade nature poêlée à l’huile d’olive, dorade au curry, tajine de dorade…Le vent a un peu forci dans l’après-midi (20/25 nœuds). C’est bien, nous prenons de la vitesse.

Jour 7 (jeudi 10 décembre) : La nuit fut calme. Le vent est toujours stabilisé à 15/20 nœuds. Pas de maillot de bain aujourd’hui, il pleut ! Je joue un peu avec les enfants aux jeux de société. Nath bouquine et Pierre fait une bonne sieste. Laurent étudie ses cartes et la prochaine météo. La journée parait plus longue que d’habitude. 4 dauphins sont venus nous dire bonjour mais n’étaient pas d’humeur à jouer autour du bateau. Dommage, ça nous aurait occupé. On commence à compter les jours restants : Encore une bonne semaine de navigation si le vent se maintient. Je vais mieux, l’antibiotique fonctionne. J’ai pu récupérer cette nuit car mon mari m’a laissé son quart de 7H.

WP_20151204_22_05_28_Pro

Jour 8 (vendredi 11 décembre) : La nuit fut un peu agitée. Tout allait bien jusqu’à mon quart de 2H. On est rentré dans une dépression : de la pluie avec de fortes rafales de vent (35 nœuds). J’ai assez vite donné l’alerte au capitaine. Nous avons dû réduire le génois, manœuvre facile en soi mais vite compliquée en pleine nuit. Au matin, le vent s’est rétabli à 15/20 nœuds. Malgré la rincée de cette nuit, la journée est très ensoleillée. Surprise du jour, nous apercevons un voilier. C’est dingue quand même de croiser un bateau au beau milieu de l’Atlantique ! Nous avons réussi à les joindre par VHF. Une famille française !. Ils font route vers Sainte Lucie. Nous n’avons même pas pêché aujourd’hui. Trop peur d’attraper encore une dorade ! Ca y est, nous avons fait la moitié du chemin. Ce qui veut dire que nous n’avons pas pris de retard mais nous ne sommes pas non plus en avance ! On va quand même fêter ça ce soir. Pierre va nous cuisiner les diots qu’il a ramenés dans sa valise de Haute-Savoie. Dommage, je n’ai pas trouvé de Crozets au Cap Vert.

WP_20151211_22_14_47_Pro

Jour 9 (samedi 12 décembre) : Avec un vent toujours établi à 15/20 nœuds, la nuit fut très tranquille. Il commence à faire très chaud et humide. On sent qu’on approche des Tropiques ! Ces derniers jours, j’ai fait régulièrement école aux enfants. Je leur ai promis des vacances en arrivant. Le dernier bulletin météo n’est pas bon. Le vent devrait faiblir à 5/10 nœuds dès cette nuit et ce jusqu’à jeudi. Cette annonce m’a un peu déprimé. Je m’étais mis en tête, vu notre avancée de ces derniers jours, que nous arriverions vendredi prochain. Ce ne sera pas le cas. Au mieux, nous apercevrons la terre seulement dimanche soit encore une bonne semaine de navigation. J’ai l’impression d’être la seule déprimée. Le reste de l’équipage prend cette nouvelle avec plus de philosophie que moi. Nous venons de décider, afin de réduire un petit peu la distance, de changer de destination. Nous devions arriver en Martinique, nous irons à la Barbade. Nous pensons y rester une semaine puis nous rejoindrons la Martinique (105 miles) pour la dernière semaine de vacances de Pierre et Nath et d’où ils prendront l’avion. Pour finir, ce changement de programme fort sympathique me remonte le moral : la Barbade à Noël et le jour de l’an en Martinique. Classe !

Jour 10 (dimanche 13 décembre) : Comme prévu, dès cette nuit, le vent a faibli. Nous n’avançons plus. Certes, la vie à bord est plus confortable mais je peste intérieurement de cette perte de temps. Le capitaine a hissé le genneker. La grande voile ne sert à rien. Notre vitesse est de 3/4 nœuds. C’est déprimant ! Pour cette nuit, on met les moteurs. C’est bruyant mais nous gagnons un peu de vitesse.

Jour 11 (lundi 14 décembre) : Nous avons gardé les moteurs toute la nuit. En matinée, le vent nous fait la bonne surprise de se lever un petit peu. Suffisamment en tous cas pour hisser la grande voile et le génois. Nous profitons de cette courte fenêtre quelques heures avant de retomber dans la pétole. Notre vitesse est en moyenne de 4/5 nœuds. C’est mieux que hier. Pour s’amuser, Laurent pêche à la traine. A peine le leurre dans l’eau, un poisson mord. Pas de bol, c’est une dorade ! Cette fois-ci, Je vais la cuisiner à la provençale. Notre problème du jour est notre consommation d’eau. Nous sommes partis avec 600L. Il ne reste plus que 130L dans la cuve. Le calcul est vite fait : dans 3 jours la cuve sera vide. Nous avons pourtant été très précautionneux. Nous nous autorisons 1 douche par jour et par adulte et 1 douche tous les 2/3 jours par enfant. Et encore quand je dis « douche », c’est un bien grand mot ! Le terme « rinçage » est plus adapté. Bien sur le lavage de cheveux est exclu. Nous pourrions faire fonctionner le dessal mais pour cela, il faut utiliser le générateur qui pompe notre gasoil. Et notre gasoil est précieux pour avancer quand il n’y a pas de vent comme en ce moment et peut-être ces prochains jours. Nous allons donc patienter encore 2 ou 3 jours et voir comment évolue la météo. Il fait de plus en plus chaud. Comme le bateau est au ralenti, les enfants se baignent en s’accrochant à l’échelle. Pour le goûter, Nath nous gâte, elle nous prépare des crêpes malgré les 40 degrés à l’intérieur du bateau. Nous jouons au trivial poursuit et faisons 3 équipes (les blondes, les enfants et les papas). Bien sur les blondes remportent la victoire. Demain nous remettrons notre titre de championne en jeu !

WP_20151214_20_58_56_ProWP_20151214_20_14_00_Pro

WP_20151214_16_09_56_ProWP_20151214_16_08_29_ProWP_20151214_16_11_21_ProWP_20151214_16_12_06_ProJour 12 (mardi 15 décembre) : Nous avons gardé les moteurs toute la nuit faute de vent. On espérait une petite reprise dans la journée mais rien, nada ! A peine 2/3 nœuds ! Les enfants en profitent pour se baigner. La journée passe lentement. Ce repos forcé commence à être pesant.

WP_20151215_17_55_21_ProWP_20151215_17_56_37_Pro

Jour 13 (mercredi 16 décembre) : Alléluia ! Vers 2H du matin, nous avons 20 nœuds de vent ! Laurent se dépêche de hisser la grande voile. Enfin ! Notre vitesse est de 6 nœuds. Ça ne dure pas. Lors de mon quart de 7h, je n’ai plus que 10/12 nœuds. Le vent faiblit encore dans la journée. On ne laisse que le genneker. Il fait très beau. C’est agréable mais je sens une certaine lassitude de la part de l’équipage. Vient en plus se poser le problème de l’eau. Il nous reste 30L. La météo étant incertaine pour ces prochains jours, il ne serait pas prudent de mettre en route le dessal et d’utiliser le gasoil.

Jour 14 (jeudi 17 décembre) : La météo ne s’était pas trompée. Le vent est bien revenu cette nuit. Depuis 4h du matin, nous avons 20 nœuds. Notre vitesse est de 6/7 nœuds. Pourvu que ça dure même si nous perdons en confort à cause de la houle. L’équipage se remotive. Nous commençons à voir le bout de cette aventure. Plus que quelques jours de navigation ! Je nous imagine déjà sirotant un petit rhum les pieds dans le sable. On l’aura bien mérité !

Jour 15 (vendredi 18 décembre) : Le dieu du vent, Eole, est avec nous. Nous avons toujours un super vent à 25 nœuds. Nous avançons rapidement malgré la forte houle. Nous battons notre record de vitesse en parcourant en 24H 194 miles. Il nous reste encore 200 miles à parcourir avant d’atteindre la Barbade. Nous nous rapprochons. Si la météo ne change pas, nous devrions arriver dimanche matin. Laurent met enfin en marche le dessal. Pas le choix, la cuve est vide depuis ce matin. Ces derniers jours sont difficiles moralement. Tout le monde a vraiment hâte d’arriver. Même les enfants commencent à demander « c’est quand qu’on arrive ? » alors qu’ils ont été jusqu’ici très patients.

WP_20151213_21_21_12_ProWP_20151213_21_20_44_Pro

Jour 16 (samedi 19 décembre) : Nous voulions du vent et bien nous sommes servis avec en prime des vagues de 5 mètres. Impossible de faire un mouvement dans le bateau sans se cogner. Nous sommes couverts de bleus. Aucune activité possible. De toute façon depuis 2/3 jours, nous nous occupons à dormir. Pour dire, rien qu’aujourd’hui j’ai fait une sieste de 2H ce matin et de 2H cet après-midi. Nous avons, du coup, les yeux gonflés et peu d’entrain. Il n’y a que Laurent qui reste bien éveillé. Il est dans son élément. En alerte constante face aux conditions difficiles de navigation. L’arrivée approche. Elle est prévue pour demain matin. Laurent tente de réduire notre vitesse afin d’éviter d’arriver de nuit. C’est bien trop dangereux quand on ne connait pas la baie. Demain à cette heure-ci, je serai certainement en train de savourer un mojito les deux pieds sur terre et face à la mer ! J’en rêve !

Conclusion

Nous avons traversé l’Atlantique en 16 jours. Ce n’est pas un record mais une bonne moyenne. Cette aventure restera pour chacun de nous une expérience unique dans notre vie. Nous en garderons un sacré souvenir même si certains jours nous n’avions qu’une envie : que ça s’arrête ! Les conditions de navigation dans l’ensemble ont été satisfaisantes malgré un manque de vent au cours de la seconde semaine. L’entente entre les deux couples a été bonne bien que le manque d’eau, l’isolement et la routine des activités ont contribué à une baisse de régime et de moral les 5 derniers jours. Les enfants nous ont stupéfaits par leur patience, leur entrain (merci les DS et l’IPAD !) et leur courage pour faire les devoirs. En cours de route, nous avons modifié notre destination pour faire une escale à la Barbade. Ce nouveau programme, en raccourcissant le trajet, nous permettra de découvrir ensemble cette île et de préparer tranquillement Noël. Nous passerons le jour de l’An comme prévu en Martinique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Cap Vert : Sao Vicente

Le 04/12/15

Nous avons quitté l’île de Sao Nicolau dans la matinée pour rejoindre l’île de Sao Vicente. Nous avons décidé, avec Daphné et Olivier sur Korrigan, de nous arrêter pour la nuit au mouillage dans la baie de l’île de Santa Luzia qui se trouve à mi-chemin entre Sao Nicolau et Sao Vicente. C’est une île totalement déserte, non habitée et proclamée réserve naturelle. Le mouillage y est donc interdit sauf sur autorisation. Bien sûr, nous n’avions pas d’autorisation ! Tant pis on a tenté le coup. Belle surprise, à notre arrivée nous retrouvons nos copains français (Elisabeth et Gaêl sur Tsailou et Géraldine et Henri sur Kalicojack) que nous avions rencontrés sur l’île de Sal. Vaga étant le plus grand bateau, l’apéro s’est donc fait chez nous (8 adultes et 6 enfants). Nous avons passé une très bonne soirée.

WP_20151127_13_09_13_Pro

20151127_120916014_iOS

20151127_120943727_iOS

 

WP_20151126_22_36_40_ProWP_20151126_22_37_28_ProWP_20151126_22_37_16_Pro

Plus tôt, des pêcheurs étaient venus nous proposer de belles langoustes qu’ils venaient de pêcher. Elles étaient énormes ! Nous en avons tous acheté. Comme nous ne la mangerons que le lendemain, pour la maintenir en vie, laurent la remis à l’eau, enfermée dans un panier de pêche accroché au bateau.

WP_20151126_19_32_28_ProWP_20151126_19_32_43_Pro

Pas de bol, au petit matin, nous avons eu la visite de la police maritime. On s’est tous dépêché de planquer nos bébêtes. Pour rappel, la pêche est totalement interdite à Santa Luzia ! Nous avons été appelés sur leur gros bateau. Nous avons plaidé non coupable ! : Nous ne savions pas qu’il fallait une autorisation spéciale pour le mouillage et puis surtout à cause du vent la veille, nous voulions nous protéger du mauvais temps pour la nuit. Ils ont été indulgents. Ils n’ont pas visité nos bateaux, ni donné d’amende mais nous ont demandé de partir sur le champ.

P1060017

P1060019

Notre départ fut un peu précipité. Nous avons navigué tous ensemble et communiquions par VHS. Nous avons essayé un premier mouillage sur l’île de Sao Vicente mais il était totalement impossible d’y rester car le fond étant caillouteux, l’ancre n’accrochait pas. Nous nous sommes donc donnés rendez-vous à Mindelo. Nous avions le choix entre la marina ou le mouillage. Nous avons opté pour le mouillage dans un premier temps. Nous irons à quai au dernier moment pour remplir les cuves d’eau avant le grand départ. Mindelo est le principal point de départ pour la traversée de l’Atlantique. En 2005, une marina a vu le jour pour accueillir tous les bateaux qui tentent cette aventure. Tous les jours de novembre à janvier, des bateaux arrivent pour l’avitaillement pendant que d’autres enfin prêts partent pour la traversée.

WP_20151129_14_28_08_ProWP_20151129_14_28_13_Pro

20151129_181758210_iOS20151129_182504423_iOS20151129_181717015_iOS20151129_182527165_iOS

La baie de Mindelo est très belle et le mouillage, juste derrière la marina, est très sympa. Une fois l’ancre bien accrochée, il était temps de s’occuper de notre langouste pour notre repas du soir. Elle était toujours vivante car pendant la navigation nous l’avions immergé dans un grand seau rempli d’eau de mer. Ecailler, vider un poisson ne me pose aucun problème mais couper en deux cette langouste encore vivante m’était insupportable. C’est donc Laurent qui a fait le sale boulot. Je me suis contentée de la cuire au four. Ce fut un festin !

WP_20151127_20_28_54_ProWP_20151127_20_29_12_Pro

20151127_193037851_iOS

Les jours qui ont suivis notre arrivée ont été consacrés au grand nettoyage de Vaga. Nous avons également profité de la jolie plage de Mindelo. Nous nous y rendions en annexe.

WP_20151129_17_23_40_ProWP_20151129_17_24_14_ProWP_20151129_17_24_25_ProWP_20151129_17_24_29_ProWP_20151129_17_24_09_Pro

WP_20151203_18_33_21_ProWP_20151203_18_33_03_ProWP_20151203_18_33_12_ProWP_20151203_18_32_59_ProWP_20151203_18_32_17_ProWP_20151203_18_31_57_ProWP_20151203_18_31_53_ProWP_20151129_17_24_52_Pro

Le soir, la ville étant très animée, nous sommes allés plusieurs fois au restaurant avec nos copains français. C’était un peu pour nous un retour à la civilisation.

WP_20151129_00_49_56_ProWP_20151129_00_50_37_Pro

WP_20151204_00_28_10_Pro

20151129_233242471_iOS

Chacun à leur tour, nos copains bateaux sont partis pour la grande traversée. Nous nous retrouverons certainement aux Antilles. Nath, Pierre et Thomas sont arrivés le 02/12/15.

20151202_143550438_iOS

Nous avions prévu de découvrir avec eux l’île de Sao Vicente et de visiter également l’île voisine Santo Antao. Ce ne fut pas le cas. Les vents en ont décidé autrement. Si nous ne partions pas dans les 2 jours suivants, nous devions patienter au moins une semaine pour avoir une météo favorable. Ainsi, dès le jour de leur arrivée, nous avons pris place en marina et le jour suivant, l’avitaillement s’est fait dans l’urgence car nous avions prévu de partir le soir même.

20151130_124411570_iOS20151130_124058625_iOS20151130_124455610_iOS20151130_130820211_iOS

WP_20151203_19_46_26_Pro

A la nuit tombée, nous n’étions pas prêts. Nous avons donc décidé de partir dans la matinée du lendemain. Le 04/12/15 à 11h30, nous avons quitté Mindelo avec comme cap la Martinique. Nous espérons faire une moyenne de 15 jours de navigation. Je suis sereine. La présence de Nath et Pierre pour cette aventure me soulage et me stimule. J’espère qu’ils ne vont pas regretter leur choix de nous accompagner.

WP_20151204_00_41_19_ProWP_20151202_22_02_18_ProWP_20151202_20_20_58_Pro

WP_20151204_11_13_49_Pro

Le Cap Vert : Sao Nicolau

Le 26/11/15

Nous avons navigué de nuit pour rejoindre Sao Nicolau. Encore une fois la mer était déchainée. C’était tellement la folie avec cette houle de travers et des rafales de vent à 35/40 nœuds que le capitaine a refusé que je fasse mon tour de quart. Il a donc veillé toute la nuit. J’ai également peu dormi. Le fracassement des vagues sur le bateau m’empêchait de profiter de ce repos imposé mais surtout inquiète, je vérifiais souvent comment Laurent allait.

Au petit matin, nous sommes arrivés à Carriçal, un minuscule village de pécheurs.

P1050910P1050913

P1050916P1050900P1050899P1050928

Nous n’avions plus grand-chose dans le frigo et plus de poisson (la viande, n’en parlons même pas ! Cela fait bien longtemps que nous en n’avons plus mangée…). Même pas une épicerie au village. Laurent s’est donc essayé à la pêche sous-marine. Muni de son harpon, il nous a ramené 2 beaux poissons perroquets.

WP_20151122_15_40_56_Pro

Le lendemain, Olivier et Daphné sur Korrigan sont arrivés. Apparemment leur navigation avait été beaucoup plus paisible que la nôtre. Nous étions encore une fois seuls au mouillage.

Après un rapide tour du village et une petite randonnée pour trouver la source de la rivière qui bordait le village, nous avons rejoint Tarrafal, le principal port de l’île.

P1050931P1050932P1050935P1050936P1050937P1050939P1050941P1050943P1050947

La navigation qui avait commencé paisiblement avec 15/20 nœuds de vent et une mer peu agitée, est très vite devenue plus compliquée lorsque nous avons dû faire face à des rafales de 40 nœuds. Heureusement le mouillage à Tarrafal était bien abrité. Pas mal de bateaux étaient déjà présents mais nous avons pu nous faire une jolie place face à la plage de sable noir. Ce gros village est d’ailleurs célèbre pour le sable de ses plages. Riche en iode et en titane, ses qualités médicinales sont réputées pour soigner divers maux liés aux os comme les rhumatismes et l’arthrite.

WP_20151124_16_15_05_ProWP_20151124_16_15_09_Pro

Lorsque nous avons débarqué la première fois sur la plage, nous avons été surpris de voir accourir vers nous de nombreux jeunes garçons qui se disputaient pour garder l’annexe pendant notre promenade. Pour quelques centimes d’euros, le gardien se postait devant l’annexe et attendait notre retour. Il fallait bien sûr retenir à qui nous avions confié la tâche afin de rétribuer la bonne personne sinon ils réclamaient tous la récompense. On s’est fait avoir la première fois ! Les jours suivants, pour faire plus simple, nous désignions toujours le même garçon. Nous lui avons fait cadeau à notre départ d’un masque et d’un tuba. Il paraissait plutôt content.

Lors de notre première visite du village, nous avons rencontré Pedro qui s’est proposé comme guide. Il parlait un peu français. Nous lui avons donc facilement expliqué ce que nous souhaitions visiter. L’île de Sao Nicolau est très montagneuse et plus ou moins verdoyante. Nous voulions explorer le nord par une randonnée. Pedro nous a organisé cette activité. C’était la première fois qu’il emmenait des touristes dans ce coin. Nous sommes partis, tôt le matin, en aluguers (pick-up).

P1050959

Le chauffeur nous a déposé presque au sommet d’une montagne. Nous avons poursuivi à pied le reste de la montée. Puis, nous sommes descendus dans une magnifique vallée par un chemin caillouteux. Nous avons traversé quelques petits hameaux de montagne. Les habitants étaient à la fois surpris et curieux de nous voir.

P1050965

P1050967

P1050975

IMG_2589

P1050976

P1050978

P1050979

P1050961

P1050981

IMG_2593

P1050982

P1050985

P1050986

P1060002

P1050989

P1050999

P1050998

P1050991

P1060003

P1060008P1060012

P1060011

IMG_2599

IMG_2602

IMG_2605

IMG_2606

Lorsque nous sommes arrivés à l’unique école de la vallée, la jolie maitresse de maternelle, nous a ouvert chaleureusement la porte de sa minuscule classe. Pas de bureau, ni de chaise et très peu de jeux. Les enfants nous ont chanté une chanson. Phoebe, Eléa et Janelle n’ont pas résisté, à leur tour, d’entonner « petit escargot ». Ce fut un moment magnifique et une belle leçon de vie pour nos enfants.

P1050994

P1050996

P1050997

Nous avons poursuivi notre descente. En tout 4h de marche pour rejoindre Praia Branca. Eléa et Janelle commençaient vraiment à fatiguer. A notre arrivée, tous morts de faim, nous étions bien contents que Pedro nous ait commandé auprès d’une villageoise une Cachupa, plat traditionnel du pays à base de maïs blanc, d’haricots rouges et de poisson. Une grande table, rien que pour nous, était dressée dans la salle des fêtes du village. Le repas était délicieux et l’endroit assez pittoresque ! Notre chauffeur et Pedro ont partagé notre repas.

P1060013

P1060014

IMG_2597

Au retour, Pedro qui vit avec sa mère, a insisté pour que l’on passe chez lui. Il souhaitait nous montrer sa fabrication de jouets réalisés à partir de matériaux de récupération. Bien sûr, nous sommes repartis avec une petite voiture en bois avec des roues découpées dans des tongs !

WP_20151125_17_32_00_Pro

Nous sommes aussi allés visiter en mini-bus un autre gros village de l’île, Ribeira Brava. Le paysage en route était splendide.

P1050949IMG_0952

Sur place, nous avons trouvé une boulangerie ! On a dévoré des croissants et du gâteau au chocolat !

P1050956

A Tarrafal, nous avons pu faire des courses et acheter du poisson (dorade à 2,50€ le kg !) ainsi que des fruits et légumes au marché. Enfin, autre chose que des patates et des oignons !

IMG_2583IMG_2579P1050951

WP_20151124_12_11_38_Pro

Nous avons passé 3 nuits dans ce village. Avant de partir, nous avons confié à Pedro un petit paquet de fourniture scolaire (crayons, cahiers, peinture…) qu’il remettra à l’école dans les montagnes. Il était temps pour nous de rejoindre Mindelo sur l’île de Sao Vicente, notre point de départ pour la traversée de l’Atlantique. Nous pensons prendre la mer vers le 7 décembre. En attendant, nous allons en profiter pour nettoyer à fond Vaga, accueillir Nat, Pierre et Thomas qui arrivent le 2 décembre, faire un avitaillement pour au minimum 15 jours et pour 7 personnes et bien sûr visiter cette île et pourquoi pas sa voisine Santo Antao.

Le Cap Vert : Boa Vista

Le 21/11/15

Nous avons quitté la superbe baie de Santa Maria en fin de matinée pour rejoindre l’île de Boa Vista située à 6 heures de navigation. Les cannes à pêche étaient en place, plus par habitude que par conviction d’attraper quelque chose. Pour rappel, nous n’avions rien pêché depuis notre départ !! Et contre toute attente, dans l’après-midi, les deux lignes sont parties en même temps. On a mis quelques minutes à réagir surtout que Laurent devait ralentir le bateau afin d’éviter de casser les lignes. Pendant que je gérais une canne, Laurent s’occupait de la seconde. Il a remonté, bien avant moi, un beau thon de 4,6kg et moi, une bonite de 2,3kg. L’excitation était à son comble. Nous étions tellement fiers de cet exploit car nous commencions sincèrement à douter de nos compétences de pêcheur.

IMG_0891

IMG_0896

IMG_0899

IMG_0905

IMG_0907

Encore fallait-il les préparer ! Plutôt que de faire des darnes, nous souhaitions lever les filets. Lorsque nous regardions les pécheurs le faire sur le quai, leur technique ne semblait pas si difficile à reproduire. Mais c’est une autre paire de manche, une fois le poisson entre les mains. Du sang partout, la peau qui pour finir ne s’enlève pas si bien et bien sur des couteaux pas très adaptés à l’opération. Laurent a pourtant réussi à retirer de beaux filets avec beaucoup de patience et de dextérité !

IMG_0908

Nous sommes arrivés en fin d’après-midi à Sal Rei, un village au nord de Boa Vista. Le mouillage était un peu houleux, éloigné du village en Annexe mais face à la superbe plage de Chave. Nous étions seulement 3 bateaux à avoir jeté l’ancre dont un bateau français « Korrigan, », que nous avions déjà vu précédemment à Palmeira ainsi qu’à Santa Maria sur l’île de Sal. Nous n’avions pas encore eu l’occasion de faire connaissance d’Olivier, Daphné et leurs 2 filles (Phoebe 9 ans et Eléa 5 ans), des français qui vivent à Montréal. On s’était juste croisé. Nous les avons donc invités le soir à partager notre pêche du jour. La soirée fut fort sympathique, bien arrosée et le thon était tout simplement à tomber. Nous avons beaucoup parlé de nos voyages et des différents pays que nous envisagions de visiter pendant nos périples respectifs. Alors que notre projet se limite à un tour de l’Atlantique sur 1 an, le leur durera 5 ans pour un tour du monde. Waouh, la classe quand même ! Ca fait rêver Laurent!

P1050877

Au cours des jours qui ont suivis, nous avions établi une certaine routine. Après l’école du matin (Daphné fait le CNED aussi aux filles), les enfants se donnaient rendez-vous par VHF (radio de bateau) sur la plage où ils ont pris, d’ailleurs, un cours de Kite surf ou sur un bateau pour faire un jeu de société. Puis le soir, nous nous retrouvions sur Vaga ou sur Korrigan pour partager nos repas. Du thon, bien sûr !

WP_20151117_16_28_14_Pro

WP_20151117_16_45_48_Pro

WP_20151116_17_43_43_Pro

WP_20151117_16_17_24_Pro

IMG_2562

IMG_2561

IMG_2563IMG_2564IMG_2566IMG_2570

Nous manquions d’eau. La cuve était vide. Il était temps de faire fonctionner le dessalinisateur. Mauvaise surprise, après quelques tentatives, Laurent n’est pas arrivé à le mettre en marche. La seule solution était donc de partir en annexe avec nos trois bidons de 25L chercher de l’eau au village. Vu l’effort et le temps qu’il faut pour ramener ces sacrés trois bidons, on a économisé l’eau le plus possible. Plus de vraies douches mais lavage à l’eau de mer et rinçage sous un filet d’eau claire. Idem pour la vaisselle.

La baie était bien poissonneuse. On voyait à la nuit tombée les poissons sautaient dans l’eau. Remontés à bloc depuis notre dernière pêche en mer, Laurent et Thomas se sont amusés à jeter une ligne avec au bout de l’hameçon du pain. Ben, cela a marché ! Le premier soir, ils ont attrapé deux belles carangues et le second soir quatre autres. On a constaté qu’elles préfèrent tout de même les crevettes en boite que le pain ! En journée, nous avons eu la visite d’un magnifique requin baleine. Nous avons d’abord aperçu une énorme forme noire qui s’approchait du bateau. J’ai quand même un peu flippé. Puis lorsque qu’elle était assez proche, on a cru à une baleine et enfin tout près, on a compris que c’était un requin baleine. Balaise quand même !

P1050879P1050880

Après 4 jours passés à Sal Rei, malheureusement sous la grisaille, nous sommes partis avec Olivier et Daphné découvrir la baie de Santa Monica. Nous étions seuls au mouillage. Quelle chance ! Nous avions pour nous 8km de plage de sable blanc et enfin le soleil. Aucun village, aucune habitation, zéro touriste ! Nous avons joué les Robinson Crusoé pendant 2 jours.

thumb_P1050884_1024

thumb_IMG_0932_1024

thumb_P1050892_1024thumb_P1050896_1024

thumb_IMG_0934_1024thumb_P1050895_1024thumb_P1050889_1024thumb_P1050888_1024thumb_P1050887_1024thumb_IMG_0939_1024thumb_IMG_0940_1024thumb_P1050893_1024WP_20151119_15_34_02_ProWP_20151119_19_05_27_ProWP_20151119_19_06_34_Pro

Nous avions prévu de partir en même temps pour la navigation de nuit pour rejoindre l’île de Sao Nicolau mais Olivier étant un peu souffrant, ils ont préféré repousser leur départ. Nous nous retrouverons certainement au mouillage là-bas plus tard.

Bonne nouvelle du jour : Laurent a réussi à faire fonctionner le dessalinisateur. Apparemment c’était un problème de puissance du générateur qu’il a réglé. Nous avons pu remplir 200L. Le luxe ! Je vais pouvoir enfin me laver les cheveux !

Le Cap Vert : Île de Sal

Le 13/11/15

Nous sommes arrivés à l’île de Sal après 6 jours de navigation. Très tôt le matin, nous avons découvert le port principal de l’île, Palmeira. Terminé le confort des marinas des Canaries, ici c’est mouillage dans la baie face au village. Palmeira n’attire pas les touristes car il n’y a aucune structure pour les accueillir. En revanche, la baie étant à l’abri du vent, beaucoup de bateaux profitent de ce mouillage sécurisé.

thumb_IMG_0833_1024

20151108_175141917_iOS

20151108_175917455_iOS

WP_20151108_19_37_42_Pro

WP_20151108_19_34_23_Pro

WP_20151108_19_37_15_Pro

WP_20151108_19_51_15_Pro

thumb_IMG_2544_1024

thumb_IMG_2543_1024

thumb_IMG_2542_1024

20151111_113844418_iOS

20151111_113445109_iOS

20151111_113516150_iOS

20151109_162129618_iOS

20151108_185501565_iOS

WP_20151111_12_46_22_Pro

Lors de notre première visite du village, nous avons de suite trouvé les locaux très gentils et surtout très souriants. Thomas et Janelle ont eu un succès fou et très vite ont pu se mêler aux autres enfants. Dès le second soir, nous connaissions la plupart des français que nous avions rencontrés à l’unique bar du village. Nous avions perdu le confort des marinas mais nous découvrions la convivialité des mouillages où le mot d’ordre est « l’entraide ». J’ai donc su où acheter mes fruits et légumes (à part des oignons et patates, y a pas grand-chose), où trouver du wifi, où faire du change…Il faut savoir qu’à Palmeira, il n’y a ni banque, ni boutique. Tout se passe dans les maisons et les cours des habitants. Le bouche à oreille est donc indispensable.

Un autre soir, juste sortis pour boire un verre et faire la causette avec quelques français, nous sommes tombés sur la préparation d’une fête de village. Quelques villageois avaient improvisé pour l’occasion, devant chez eux, des barbecues. A la nuit tombée, le bal commençait. En dégustant quelques brochettes, nous avons donc pu les admirer danser. Ce n’est pas une légende, ils ont un sacré rythme !!

thumb_IMG_2538_1024

WP_20151109_00_40_43_Pro

WP_20151108_23_25_21_Pro

En plus d’être accueillants, les habitants sont également très serviables. Par exemple, lorsque nous débarquions avec l’annexe, il y avait toujours un gamin qui accourait pour prendre l’amarre et l’accrocher. Certains villageois en ont même fait leur bisness. En la personne de D’Jay, nous avons trouvé un intermédiaire qui moyennant une petite rétribution financière, avait solution à tout. A quel pécheur puis-je acheter du poisson ? Où laver mon linge (je suis limitée en eau) ? Où trouver du gasoil, du gaz et de l’eau ? Pas de problème, D’jay s’occupe de tout !!! En plus d’être super efficace, c’est quelqu’un de fort sympathique. Il venait pour le café et nous racontait des anecdotes sur son village et nous expliquait les us et coutumes de son pays.

Nous avons visité le nord de l’île en taxi (Bien sûr c’est D’jay qui a trouvé notre chauffeur et qui surveillait notre bateau pendant notre absence). Nous avons découvert la piscine naturelle de Buracona où les enfants et laurent n’ont pas pu résister à la tentation de prendre un petit bain.

WP_20151109_11_47_12_Pro

WP_20151109_11_50_24_Pro

WP_20151109_11_49_42_Pro

WP_20151109_11_56_50_Pro

20151109_105412644_iOS

Nous avons également traversé le désert pour rejoindre Espargas, la capitale de l’île. Les enfants ont pu voir ce qu’était un mirage.

20151109_120935116_iOS

20151109_120749791_iOS

20151109_120718743_iOS

20151109_115850509_iOS

20151109_115838645_iOS

20151109_112916211_iOS

20151109_123733500_iOS

20151109_123655007_iOS

20151109_123617092_iOS

Puis nous avons tenté l’incroyable expérience de se baigner dans les salines d’un cratère à Pedra de luma. Du fait de sa forte teneur en sel, l’eau de la saline nous faisait flotter facilement (comme dans la mer Morte). Les enfants ont beaucoup ri lorsqu’ensuite nous sommes passés au bain de boue de soufre.

20151109_145155157_iOS

20151109_144959087_iOS

20151109_145935848_iOS

WP_20151109_16_19_05_Pro

WP_20151109_16_20_30_Pro

WP_20151109_16_24_50_Pro

Nous avons passé 5 jours dans ce village. Il est difficile de le quitter. J’espère vraiment retrouver cette ambiance sur les prochaines îles que nous visiterons. Notre prochaine étape est l’île de Boa Vista. Avant de quitter sal nous avons fait une escale de deux jours au sud de l’île à Santa Maria, lieu réputé pour ses plages donc avec un peu plus touristes.

WP_20151112_10_57_37_Pro

thumb_P1050864_1024

WP_20151112_15_27_19_Pro

WP_20151111_20_56_11_Pro

WP_20151111_20_55_43_Pro

WP_20151111_20_56_49_Pro

WP_20151111_20_54_15_Pro

WP_20151111_20_53_38_Pro

 

20151112_131501445_iOS

20151112_132208775_iOS

IMG_2556

IMG_0885

IMG_0884

IMG_2558

IMG_2549

20151112_122017282_iOS

La navigation des Canaries au Cap Vert

Le 07/11/15

J’avais cru comprendre, lors de discussions entre marins, que plus on allait vers le sud, plus la navigation était facile. Quand nous avons quitté la Gomera pour rejoindre le Cap Vert, j’étais donc très sereine. J’ai très vite déchanté ! Dès le premier jour nous avons dû faire face à une mer très très houleuse. J’ai même été malade, moi qui n’ai jamais le mal de mer. C’est sûr que l’apéro bien arrosé de la veille avec nos copains français, Emmanuelle et Nicolas, n’a pas dû m’aider !

Cette forte houle ne nous a pas lâché jusqu’à notre arrivée, rendant la vie à bord difficile et toute activité impossible pour se distraire. Les journées ont été longues et les nuits également avec les quarts que nous devions faire. J’ai beaucoup dormi car le temps passe ainsi plus vite. En revanche, il faut supporter l’état comateux que ça entraine.

Le vent était au rendez-vous, même plus que ce que le capitaine avait envisagé. 40 nœuds en rafale et 30 nœuds en moyenne. Parfait ! Nous avancions vite !

WP_20151104_20_01_58_Pro

WP_20151104_20_03_46_Pro

WP_20151104_21_18_26_Pro

WP_20151102_17_53_53_Pro

WP_20151104_20_29_43_Pro

J’ai tout de même mieux vécu cette navigation que la précédente de Gibraltar aux Canaries. C’est vrai qu’il y avait beaucoup de houle mais elle était bien moins impressionnante car cette fois-ci elle était à l’arrière et non de côté. Les vagues nous portaient au lieu de se fracasser sur la coque du bateau. Et puis la navigation au portant (vent arrière) est toujours plus agréable. Nous n’avons pas vu de dauphins mais beaucoup de poissons volants. Tous les jours nous avons essayé de pécher mais rien attrapé sauf les poissons volants malchanceux, attirés par la lumière, qui venaient s’échouer la nuit sur le bateau.

WP_20151104_22_31_12_Pro

WP_20151105_09_31_59_Pro

Nous voilà arrivés au Cap Vert après 6 jours de navigation. Notre premier mouillage est au principal port de Sal dans la baie de Palmeira, à l’ouest de l’île. Pas de quai, pas de ponton, pas de raccordement à l’électricité, pas de wifi ! C’est l’Afrique ! Il va falloir s’adapter et oublier le confort des marinas canariennes !

Le mot du capitaine:

Le comportement de l’équipage et du bateau face au vent aux vagues.

  • De 0 à 16 nœuds, mer peu agitée: Toutes voiles dehors, l’équipage est aux anges mais le capitaine râle (il faut jouer du moteur et ça n’avance pas. Le bateau glisse à plat sans bruit (sauf celui du moteur!)
  • De 16 à 25 nœuds, mer agitée: 1 RIS GV/Gen, l’équipage à toujours le sourire et le capitaine aussi. La houle parfois un peu croisée avec le vent de la mer agite un peu le bateau mais ça glisse comme sur des rails.
  • De 25 à 35 nœuds, mer Forte: 2 RIS GV/Gen, l’équipage a perdu le sourire, il est confiné dans le carré et serre les dents à chaque fois qu’une vague vient taper avec un peu de vigueur sous la coque. Le capitaine a mis son ciré, il est à la barre et s’amuse comme un fou à surfer les vagues. Le bateau réagit très bien, le pilote auto assure.
  • De 35 à 40 nœuds, mer Forte++: le 3ème ris s’impose. Plus de son au niveau de l’équipage (à part Aie!, et merde!…) qui se cogne à chaque pas donc fini par rester coucher les 3/4 du temps. Le capitaine à le nez sur les appareils de navigation et sur la mer, il ne dort plus et essaie du mieux possible de répondre aux questions de l’équipage. « papa il est solide le bateau? », « c’est normal que ça tape si fort sous la coque? », « si on se renverse on prend le petit bateau derrière? », « c’est quand qu’on met les moteurs pour charger l’Ipad? », c’est quand que tu pêches un poisson???…

Notre traversée Canarie, Cap vert nous aura pris 140 heures pour 873 milles parcourus. Sur 6 jours de navigation nous avons eu 4 jours ou le vent allié à une mer croisée (houle NW, vent NE) ont rendu la navigation éprouvante, mais tous se sont adaptés. On espère des Alizés et surtout une mer un peu plus calme pour la traversée de l’Atlantique.

WP_20151101_12_21_57_Pro